Histoire du pensionnat

Il y a longtemps de cela, lorsque Maizuru n'était encore qu'une petite ville, une famille de riches bourgeois fit l'acquisition d'un immense terrain, le domaine Shizuka, sur lequel elle fit construire une demeure, sur le modèle de l'époque. Au cours de son histoire, cette bâtisse connu bien des péripéties, et se modifia selon l'époque. On raconte même qu'une partie aurait pendant longtemps servit de prison, et qu'elle a jadis joué un rôle dans la guerre des samouraïs en abritant certain d'eux. Que ce soit vérité ou non, ce domaine fut toujours conservé au sein de la famille par les générations qui vinrent. Et lorsque la ville grandit avec l'industrialisation et après la modernisation du port, il se retrouva prit dans la ville. Pas vraiment en son centre, mais pas loin.
Peut-être parce que la vie dans cette ville portuaire ne leur convenait plus, les Adachi préférèrent s'installer à Kobe, où ils demeurèrent, sans se séparer de leur "château" à Maizuru, peut-être pour la valeur sentimentale qu'ils y attachaient. C'était après tout le lieu où ils étaient nés et avaient grandi... Le domaine fut donc laissé à l'abandon, livré à lui-même, et ils finirent par licencier les quelques employés qui y demeuraient encore, parmi lesquels uniquement un jardinier et quelques personnes pour l'entretient, ceux-ci représentant une dépense supplémentaire inutile. Il tomba rapidement en ruines. Et après quelques années, il fut ravagé par un incendie. Il appartenait à ce moment là aux grands parents de Tetsuo, qui ne devrait naître que bien plus tard de leur fils, qui était encore à l'école primaire au moment des faits. Comme dû, la place lui fut donnée, car il était l'aîné. Mais tout cela ne représentait rien pour lui. Il le garda tout simplement parce qu'on lui avait dit qu'il devait le faire. Et bien que la fortune de sa famille avait été depuis longtemps éparpillée, bien qu'il lui resta une part non négligeable, il ne pensa jamais à le vendre.
Plus tard, le fils unique qui naquit de ses amours avec une jeune femme ordinaire, bien qu'élégante, demanda à ses parents s'il pouvait reprendre le terrain. Ceux-ci finirent par céder devant son insistance, lui faisant promettre qu'il le garderait et perpétuerait la tradition, ce qu'il accepta. Le titre de propriété lui fut donc donné pour une petite somme, seulement à titre symbolique, et il utilisa l'argent qui lui était revenu pour faire remettre sur pied et rénover les deux bâtiments qui tenaient encore debout, la tour et le bâtiment principal où se trouvent actuellement l'administration et l'accueil, et en fit construire de nouveaux. Dès lors que les travaux furent achevés, il ouvrit un pensionnat, avec pour idée que tous puissent y accéder, afin que tous puissent étudier, à condition d'avoir un minimum de motivation, ceci afin de ne plus voir d'enfants traîner dans les rues puis être chômeurs et ne jamais pouvoir réaliser leurs rêves. Le concours d'entrée est bien plus facile que nulle part ailleurs et le prix d'une chambre à l'année est extrêmement faible, ce afin que tous les étudiants qui le souhaitent puissent en acquérir une, son but étant de ne laisser personne à la rue.